La douance racontée aux enfants, Aimée Verret (Mortagne, 03/2022)
💙💙💙💙
Ah, le « H.P.I » (Haut Potentiel Intellectuel) ! Comme il est à la mode depuis plusieurs années ! Pour preuve, le succès de la série éponyme française, avec Audrey Fleurot dans la peau d’une surdouée capable de résoudre les enquêtes les plus complexes de la DPJ ! En tant qu’enseignante, j’ai parfois eu face à moi des parents estimant que leur enfant était probablement « surdoué » et que son comportement perturbateur était dû à un certain ennui en classe… Dans la majorité des cas, le rendez- vous chez un psychologue offrait un diagnostic bien différent ! Pourtant, il existe bien des enfants qui ont des capacités intellectuelles plus performantes que la « moyenne » et ce petit manuel les explique de manière abordable, tant pour les enfants que pour les parents.
« Avoir un haut potentiel intellectuel implique que les
petits "câbles" qui relient les quatre régions du cerveau sont plus
épais que chez la moyenne des gens. Alors, ces régions sont mieux connectées et
se parlent plus facilement. Comme une connexion Internet à haute vitesse ! Et
un cerveau qui a de bonnes connexions pense beaucoup et rapidement. »
Voilà une explication scientifique claire et
parfaitement imagée de ce que l’on appelle désormais la « douance » ;
le fait d’être « doué ». On naît ainsi (une part héréditaire est d’ailleurs
mentionnée dans l’ouvrage) ; on ne le devient pas. Inutile de multiplier les
activités périscolaires si elles ont pour but de faire d’un enfant le génie
dont rêvent les parents. Seuls les cerveaux ayant une certaine « neuroplasticité »
sont capables d’assimiler des heures de stimulation intellectuelle.
« Votre cerveau à chacun a la capacité de rouler aussi
rapidement qu'une voiture de course. Sauf que notre société, et l'école en
particulier, est conçue pour les voitures ordinaires. » Là, j’avoue avoir tiqué un peu. Ce n’est pas tout à fait vrai
de dire que l’école est faite pour les élèves « ordinaires ». Tout
dépend des écoles et surtout, des enseignants. De manière générale, en tout
cas, du point de vue de ma propre expérience professionnelle, les professeurs
ont envie de faire progresser TOUS leurs élèves et adaptent leur pédagogie en
fonction des différences relevées au sein de leur classe. Certains suivent des
spécialisations afin d’appréhender au mieux ces « besoins particuliers »,
expression qui désigne aussi bien les troubles autistiques, les « dys »
et les « élèves à haut potentiel ».
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