samedi 16 juillet 2022

La douance racontée aux enfants, Aimée Verret (Mortagne, 03/2022)


 

La douance racontée aux enfants, Aimée Verret (Mortagne, 03/2022)

💙💙💙💙

 Ah, le « H.P.I » (Haut Potentiel Intellectuel) ! Comme il est à la mode depuis plusieurs années ! Pour preuve, le succès de la série éponyme française, avec Audrey Fleurot dans la peau d’une surdouée capable de résoudre les enquêtes les plus complexes de la DPJ ! En tant qu’enseignante, j’ai parfois eu face à moi des parents estimant que leur enfant était probablement « surdoué » et que son comportement perturbateur était dû à un certain ennui en classe… Dans la majorité des cas, le rendez- vous chez un psychologue offrait un diagnostic bien différent ! Pourtant, il existe bien des enfants qui ont des capacités intellectuelles plus performantes que la « moyenne » et ce petit manuel les explique de manière abordable, tant pour les enfants que pour les parents.

 

« Avoir un haut potentiel intellectuel implique que les petits "câbles" qui relient les quatre régions du cerveau sont plus épais que chez la moyenne des gens. Alors, ces régions sont mieux connectées et se parlent plus facilement. Comme une connexion Internet à haute vitesse ! Et un cerveau qui a de bonnes connexions pense beaucoup et rapidement. » Voilà une explication scientifique claire et parfaitement imagée de ce que l’on appelle désormais la « douance » ; le fait d’être « doué ». On naît ainsi (une part héréditaire est d’ailleurs mentionnée dans l’ouvrage) ; on ne le devient pas. Inutile de multiplier les activités périscolaires si elles ont pour but de faire d’un enfant le génie dont rêvent les parents. Seuls les cerveaux ayant une certaine « neuroplasticité » sont capables d’assimiler des heures de stimulation intellectuelle.

 

« Votre cerveau à chacun a la capacité de rouler aussi rapidement qu'une voiture de course. Sauf que notre société, et l'école en particulier, est conçue pour les voitures ordinaires. » Là, j’avoue avoir tiqué un peu. Ce n’est pas tout à fait vrai de dire que l’école est faite pour les élèves « ordinaires ». Tout dépend des écoles et surtout, des enseignants. De manière générale, en tout cas, du point de vue de ma propre expérience professionnelle, les professeurs ont envie de faire progresser TOUS leurs élèves et adaptent leur pédagogie en fonction des différences relevées au sein de leur classe. Certains suivent des spécialisations afin d’appréhender au mieux ces « besoins particuliers », expression qui désigne aussi bien les troubles autistiques, les « dys » et les « élèves à haut potentiel ».

 

Au final, un manuel intéressant et qui pourrait être utile à des familles qui se posent des questions mais aussi aux professionnels de l’éducation qui auraient besoin d’un support didactique simplifié. Mais j’aurais aimé que l’école ne soit pas montrée du doigt, encore une fois.

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