Le crépuscule des profanateurs, Jean Vigne (Elixyria, 05/2022)
💙💙💙💙
La question
de la survie revient de plus en plus dans les discussions, tant les discours
alarmistes qui ont pris racine dans le virus du Covid, le réchauffement
climatique et le retour de la guerre dans les projets de pays appartenant aux
grandes puissances mondiales creusent leurs sillons dans nos esprits. Jean
Vigne se saisit ici de ce thème apocalyptique pour nous plonger dans un récit oscillant entre 2022 et 2028. La première date connaît une intrusion
inexpliquée sur Terre ; la deuxième nous raconte un état des lieux à la
mode « Mad Max » ; et vous, jusqu’où iriez- vous pour sauver
votre peau ?
« De la chance, rien n'est moins certain. Elle vient de
perdre son mari, sous ses yeux. Une horreur dont elle n'arrive plus à se
défaire, l'image de son expression bestiale à jamais ancrée dans son esprit.
Pourtant, aucune larme ne coule sur ses joues. La peur a remplacé la peine. Le
temps du deuil viendra plus tard. Pour le moment, place à la survie. »
Vervaine s’ennuie dans son quotidien paisible aux
côtés d’Alexandre. Et pourtant, quelques instants après une étrange apparition dans
la capitale, la voilà plongée en plein épisode de « The walking dead »,
avec un époux transformé en zombie sanguinaire… Vite, il faut fuir. LE fuir.
« Mac Grégoire peut s'estimer heureux d'être parvenu à
atteindre le stade de général. Pour ça, il a dû concéder pas mal de sacrifices,
comme cesser de nommer les jaunes "des bridés", ou encore les noirs
"des négros". Tout un tas de mots malvenus à l'époque actuelle, au
risque d'être catalogué comme raciste. Qu'y a-t-il de mal à appeler un chat un
chat ? Ah, toute cette merde l'énerve. » La fin du monde, enfin, ce qui y ressemble, est arrivée. Mac
Grégoire, ce militaire sans scrupules s’éclate ; voilà enfin son moment de
gloire. Lui, qui ne souffre d’aucun état d’âme et maîtrise les tactiques de
combat les plus complexes, se retrouve sur un piédestal ; un trône dirigé
par le goût du profit et le plaisir de l’injustice.
« La douceur d'une retraite bien méritée n'est qu'une
belle illusion. La vieillesse ici est synonyme de trépas. Si tu ne peux plus te
battre, trouver le nécessaire pour vivre, tu meurs. » Vervaine va oser faire confiance à l’un des profanateurs, nom
donné aux envahisseurs, pour survivre, pour sauver la petite Sylvine, pour
détruire les gars comme Mac Grégoire. Aura-t-elle raison ? Ce qu’elle va
découvrir va se révéler effrayant…
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