Le dernier inventeur, Héloïse Guay de Bellissen (Robert Laffont, 08/2020)
💛💛
Je ressors déçue de ce
livre qui est qualifié de « roman » mais qui est plutôt un méli –
mélo de genres différents : essai, témoignage, récit fictionnel mâtiné de
réel. Je n’ai pas du tout aimé la manière dont l’auteure a agencé une histoire
dont le résumé m’avait pourtant fortement alléchée : « C'est l'histoire d'un homme entré dans l'Histoire car il a découvert
Lascaux à treize ans et des poussières et que la même Histoire a voulu
anéantir. Réduire en poussière. »
En effet, Simon Coencas est l’un des
découvreurs (ici appelés « inventeurs », on ne sait pas pourquoi…) de
la grotte de Lascaux. Une bien belle histoire que celle de ces quatre gamins
qui tombent sur la grotte recelant les œuvres d’art pariétal les plus connues
au monde. Ce que la « légende » ne raconte pas, c’est que l’un d’eux,
Simon, a été interné à Drancy, à deux doigts d’être envoyé à Auschwitz, comme l’ont
été ses parents, du fait de la judéité de ses aïeuls : « Simon,
c’est quelqu’un qui affronte tout aussi bien la chance qu’il a eue à Lascaux et
l’injustice qu’ils ont subie sa famille et lui ».
Il y en avait, donc, de la matière, pour
rédiger une histoire captivante, d’autant plus que l’auteure a eu le privilège
de rencontrer Simon et de l’interroger sur ses souvenirs, chose qu’il avait
toujours refusée auparavant. Mais là, ce ne sont que de courts chapitres ;
parfois un compte – rendu de discussion, d’autres fois un récit narratif dans
lequel le vrai et le faux sont mélangés, et le tout, précédés de courts textes
flirtant avec la poésie et dont la narratrice n’est autre que la grotte…
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