Nuits silencieuses, Till Lindemann (L'Iconoclaste, 10/2021)
💛💛💛
J’avoue, je ne suis pas fan de poésie. Je m’explique cela par le fait d’avoir dû en lire et en étudier en trop grande quantité, et toujours de manière imposée, durant mes études de Lettres. Ai- je tord ? Toujours est- il que la collection « Iconopop » gérée par Cécile Coulon, une auteure que j’apprécie, m’a attirée plus d’une fois grâce à ses couvertures bariolées. Et quand j’ai vu que le chanteur du groupe de métal allemand « Rammstein », Till Lindemann, venait d’y faire publier un recueil de ses poèmes traduits en français, je me suis précipitée sur ce livre, ma foi, fort joliment réalisé. J’aime ce que fait le groupe ; aimerais- je ce qu’écrit le chanteur ?
« Comment peux- tu rêver
que je te dise
ce que j'ose à peine penser »
On découvre au cœur de ces pages une certaine
sensibilité ; l’amour y ayant une place essentielle. Mais attention, nous
sommes dans l’univers du métal et la maxime « sex, drug and rock’n’roll »
semble être d’usage – attention à l’image ! Point de déclarations romantiques
ou passionnelles, mais des propos souvent crus, et parfois à la limite de la
vulgarité. Les illustrations de Matthias Matthies sont d’ailleurs dans la même
veine…
« Quand les roses fleurissent au jardin
par les roses nous sommes tous captivés
or la violette soupire un si doux parfum
que l'on ne saurait les distinguer »
La nature est également au cœur de ce recueil,
comme un puits d’inspiration sans fond, un retour à l’origine, à la Mère Nature
que l’on peut remercier ou haïr, en fonction de son propre parcours de vie. La femme
est au centre de la plupart des poèmes de Till Lindemann, comme elle l’est dans
les chansons du groupe, avec un rapport – inévitable ? – à la violence.
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