Pandémonium, Sylvain Kermici (Les Arènes, 08/2021)
💔
Bienvenue au Leviathan, un cinéma établi sur au moins trois niveaux, dans lequel se retrouvent des sadiques, des prostituées, des mafieux, et les adeptes d’un gourou nommé Jacob. Le vice est à chaque étage et les films porno projetés sont réservés à un public averti. Franck, Elsa et d’autres viennent chercher un « je ne sais quoi » de subversif dans ces lieux où la violence et l’immoralité s’éclatent.
« Qui oserait affirmer que la douceur et
l'amour ont présidé à l'apparition de la vie ? Qui oserait affirmer que la vie
et la violence sont deux choses distinctes ? » Jacob, le gourou, se la joue philosophe, assassin
du complexe d’Œdipe et de tant d’autres troubles de l’enfance. Lecteur,
accroche- toi.
« Les gens ont tort de se plaindre des
sociétés capitalistes modernes. Elles sont l'image parfaite de la psyché humaine
: brutales, cannibales, autoritaires, profondément injustes et inégales, malgré
d'apparentes velléités, disons humanistes, auxquelles personne ne croit
d'ailleurs. Elles sont d'autant plus fortes qu'elles demeurent instables. Le
Tout se nourrit du chaos de l'Un. » L’injustice, cette excuse universelle de
vengeance, de violence, de rébellion et de chaos. Nous sommes ici au- delà.
Mais le discours proposé n’est jamais analysé ni remis en question. Il est
juste le prétexte, la justification de tout acte violent.
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