L’horizon qui nous manque, Pascal Dessaint (éditions Rivages / Noir, août 2019)
★★☆☆☆
Soyons clairs, j’ai choisi ce roman parce qu’il se situe là où j’ai grandi.
J’avais déjà entendu parler de l’auteur sans l’avoir déjà lu, et je n’avais aucune
connaissance de l’intrigue.
Question description, des lieux, j’ai été ravie, plongée dans mes propres souvenirs :
« Cette mer se retirait si loin parfois que l'on
pensait que même en courant à perdre haleine, des heures, une journée entière,
on ne pourrait jamais atteindre les vagues qui se confondaient longtemps avec
les brumes de chaleur. ». Cette mer du Nord, qui se
mérite à coups de longues marches dans le sable, la réserve naturelle du
platier d’Oye, la Tour penchée, le cochon Noir, le café du Col Vert à Marck
sont des lieux que j’ai foulés et fréquentés durant trente ans, avant de
descendre en Occitanie. Quel plaisir de
les retrouver sous une plume qui a su les apprécier !
Mais niveau intrigue, je suis restée sur ma faim…
Nous sommes en présence de Lucille, jeune institutrice qui vient de
démissionner de l’Education nationale pour s’occuper des migrants dans la
jungle de Calais. Elle vient de faire un burn- out et cherche un lieu où se réfugier ;
ce sera dans une caravane que lui loue Anatole. Ce vieux monsieur ne vit que
pour la chasse (il vit mal le fait de ne jamais avoir pu s’acheter une hutte),
les films de Jean Gabin et les bons de réduction valables au supermarché de la
ville d’à côté. C’est un bon bougre qui a le cœur sur la main. D’ailleurs, Loïk,
sorti de nulle part (enfin, de « zonzon » quand même), va en profiter
en venant s’installer dans le troisième « logement » de l’impasse, c’est-à-dire
l’ancienne baraque à frites d’Anatole.
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