mercredi 7 août 2019

La sirène et le scaphandrier, Samuelle Barbier



La sirène et le scaphandrier, Samuelle Barbier

★★★★☆
J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce premier roman de Samuelle Barbier, lauréate d’un Prix littéraire organisé par le magazine Télé Loisir et dont le jury était présidé par Virginie Grimaldi. On retrouve d’ailleurs un peu l’univers de cette auteure, ce mantra qui nous susurre que même si tout va mal, même si on se sent au fond du gouffre, il existe quelque part une lueur, portée par une personne, capable d’éclairer notre sombre vie d’un éclat nouveau.

Dans « La sirène et le scaphandrier », nous sommes en présence de deux âmes en peine : Hannah, jeune londonienne qui vit cloîtrée dans l’appartement familial depuis qu’elle souffre d’agoraphobie, et Zach, jeune Texan incarcéré dans une prison de New-York.



Poussée par son psychiatre, la jeune femme s’inscrit à un programme de correspondance avec des prisonniers pour tenter de rompre son isolement, et c’est à Zach qu’elle va envoyer sa première lettre. Enchanté par la perspective de « s’évader » de son univers violent et déprimant, celui-ci va se prendre au jeu et nouer peu à peu une relation particulière avec sa correspondante anglaise.

A force d’encouragements et de défis, ils vont s’apercevoir qu’une certaine forme de liberté, inespérée pour chacun, devient possible. Et à tant partager, découvrir qu’à deux, on peut plus facilement relever les obstacles qui se dressent sur leur chemin.


C’est, au final, un roman plein d’espoir, qui se lit très vite du fait de l’attachement que le lecteur ne peut s’empêcher d’éprouver pour les deux protagonistes de l’histoire. Sa forme épistolaire en fait un écrit original et captivant, puisqu’il permet de distiller les éléments du passé et du présent des personnages au compte-gouttes. L’écriture est fluide, ponctuée de pointes humoristiques. On pourrait certes reprocher à l’auteure une certaine légèreté dans son approche de la maladie d’Hannah et dans la personnalité de Zach, prisonnier tout gentil et tout mignon, mais c’est un roman qui est là avant tout pour faire du bien au lecteur, pour le sortir du marasme actuel en ces mois d’été. Et sur ce point, il remplit tout à fait son rôle.

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