vendredi 23 août 2019

Le Manufacturier, de Mattias Köping

Le Manufacturier, Mattias Köping
★★★★★


Cela fait bien dix mois que « Le manufacturier » m’attend parmi d’autres lectures à venir. Je l’ai sorti de cette pile de livres au moins vingt fois : « J’ose ? J’ose pas ? » Une hésitation due à la réputation d’extrême violence que la plupart de ses lecteurs ont dit avoir trouvé dans ces 550 pages.

Enfin, en cette fin d’été paisible, j’ai osé l’ouvrir et me lancer dans la lecture de ce deuxième roman de Mattias Köping.


Alors, oui, il y en a des scènes de violence ; souvent proche de l’insoutenable quand on arrive à visualiser les tortures qu’endurent les personnages, comme sur grand écran, tellement l’écriture de l’auteur est cinématographique, efficace, précise.


Alors, oui, revient l’éternel débat : « autant de violence est-elle nécessaire ? » Mais je n’ai pas envie de disserter sur cette question philosophique. La violence, qu’on l’accepte ou non, est intrinsèque à l’être humain, et c’est d’ailleurs le fil conducteur des guerres que l’Homme mène depuis la nuit des temps.

La guerre, c’est d’ailleurs le fond de l’intrigue du « Manufacturier » ; plus précisément le conflit serbo-croate des années 90. La torture, les viols, les assassinats gratuits, ne se compte plus, au nom de quoi ? Au nom de l’identité.

Milovan en a été victime. Un oncle installé en France a réussi à faire venir le jeune Croate miraculeusement seul survivant de sa famille et sérieusement blessé à Mende. C’est là, au milieu du Causse que le jeune homme grandira en tentant de panser ses plaies profondes, finalement élevé par le grand-père franco-croate, Boris.

En parallèle de la relation entre Boris et Milovan, nous avançons dans une enquête menée par le capitaine Radiche autour d’un vaste trafic de drogue et de jeunes prostituées dans la cité de la Vallée verte. La violence y est quotidienne car là aussi on y torture des petites frappes qui ont tenté de doubler les caïds, on y force des gamines de treize ans à se prostituer et on y élimine le quidam qui vient oser mettre son nez dans les affaires bien troubles qui y sont menées.

Radiche veut faire tomber tout ce réseau. Mais son passé, lié à de bien sombres heures de l’Histoire, va le rattraper, sous les traits d’un mystérieux « Manufacturier »…


Au final, j’ai lu ce thriller et j’ai aimé son intelligence ainsi que la plume ciselée de l’auteur. Lors de certains passages, j’avoue avoir été en apnée. Mais bon sang, quel roman !!!

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